Soixante personnes sont venues assister au vernissage de l'exposition de peinture de Claude Frémaux dans l'espace Pignon, sous le parrainage de Martine Germa, adjointe à la mairie, et de Frédéric Talaga, directeur du service culturel de la ville.
Claude Frémaux, athlète, se blesse il y a deux ans et ne peut plus courir. Homme de passion, il en vient à la peinture. Et réussit. Il utilise de la pâte mélangée avec du sable, afin d'obtenir une texture granulée, qu'il applique avec des mousses biseautées, et de la peinture acrylique. Le peintre avoue avoir travaillé ses effets de reliefs car il aime toucher ses toiles et ces toiles très colorées sont de véritables invitations pour un regard tactile.
Albert Camus disait « qu'en art, tout vient simultanément ou rien ne vient ». La vingtaine d'oeuvres de Claude Frémaux exposée lui a pris deux ans. Mais chaque toile est peinte avec son inspiration brute, en une ou deux heures.
Il ne peint pas avec un objectif en tête. Et ce n'est qu'une fois la toile achevée qu'il lui trouve un titre. Conscient de la difficulté que l'on peut avoir à comprendre l'art abstrait, il a ajouté une citation pour chacune. L'art reprend alors son rôle de porteur de sens, on comprend dès lors mieux le message de l'oeuvre.
Il s'inspire volontiers de peintres célèbres, comme l'Autrichien Friedrich Hunderwasser, auquel il emprunte ses lignes et certaines peintures fauves. Cela ressort particulièrement dans « Lumière cubaine », alternance d'espaces solaires ou de bouts de ciels, et de barreaux sombres. C'est Fidel Castro (forcément) qui est invoqué pour éclairer l'évocation : « Sans le pouvoir, les idéaux ne peuvent être réalisés avec le pouvoir, ils survivent rarement. » Si un accident a rendu possible la peinture de M. Frémaux, espérons qu'elle survive sans.
L'exposition reste à l'espace Édouard-Pignon, rue Van-Gogh, jusqu'au 28 novembre. Elle est visible de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h.