EXPOSITION

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Caresses sur toiles multicolores

jeudi 10.11.2011, 14:00

Sombres ou colorées, les couleurs ont toute leur importance dans les tableaux de l'artiste.

Depuis deux ans, Claude Frémaux peint au gré de ses humeurs et de son imagination. Aujourd'hui, il se confronte au public en dévoilant sa toute première exposition de peintures.

La peinture est arrivée dans sa vie comme une révélation. En voyage scolaire, il a découvert le peintre Magritte à Paris et depuis ce jour-là, sa passion pour l'art le dévore. Admiratif sans limites du talent de Salvador Dali, il s'est rendu plusieurs fois en Espagne pour contempler ses oeuvres de près.
Mais entre l'amour des beaux-arts et la pratique, il faut parfois laisser s'écouler plusieurs années pour franchir le pas. L'artiste, qui s'investit à fond dans tout ce qu'il entreprend en dehors de ses heures de travail, a préféré enfiler les baskets que le tablier pour se consacrer à la course à pied. Mais voilà, il y a deux ans, après une opération du genou, Claude Frémaux a dû ranger ses chaussures de sport. Qu'à cela ne tienne, il aménage une pièce chez lui pour y installer un atelier et laisse son imagination débordante habiller ses toiles blanches.

Un travail spontané
« Je n'ai pas de chevalet chez moi, admet le peintre. Je travaille uniquement au sol. J'écoute de la musique et je me laisse porter par mes idées et mon imagination. Il m'arrive parfois de ne pas peindre durant deux mois et d'un seul coup, m'installer dans mon atelier en rentrant du travail ».
Disposés ça et là, ses outils de travail ressemblent à tout sauf à un pinceau. « Je ne travaille jamais au pinceau. Je suis mal à l'aise avec ça ».
Claude Frémaux trouve son bonheur avec tout autre objet qui croise son regard : de la mousse, des éponges, du papier, du médium... Tout matériau l'inspire et il teste sans cesse de nouvelles techniques.
Sur ses toiles, il multiplie les dégradés de couleurs, de surcouches de peinture. « Je ne travaille qu'avec la peinture acrylique pure, je ne la dilue jamais ».
Sa méthode de travail est plutôt originale : « Commencer une toile n'a jamais été difficile pour moi. Je démarre lorsque j'ai une impulsion : je travaille très vite et dans l'instant pour ne laisser passer que l'expression du moment. Ce qui est le plus difficile est de savoir quand s'arrêter ». Et lorsque le dernier coup de peinture est donné, Claude Frémaux n'attend pas sagement que la toile sèche. Non, il plonge sa tête dans les livres et sur internet pour rechercher des citations qu'il glisse en dessous du titre donné à ses oeuvres. « L'art abstrait n'est pas toujours compris. Alors j'essaye de guider les gens dans leur interprétation ».
Après le séchage, l'artiste ne se lasse jamais de passer la main sur ses toiles, comme une caresse, pour savourer la texture des matières qu'il a rassemblées pour exprimer ses émotions.

Perrine CŒUGNIET
- L'exposition se tient jusqu'au 28 novembre à l'espace Pignon, au cours de laquelle Claude Frémaux animera deux ateliers avec les enfants.

1 C'est en moyenne le temps que met Claude Frémaux pour réaliser une toile.



L'Avenir de l'Artois

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